Catégorie Congrès › Congrès 2009 › SC-RT 1 (Savoirs, travail, professions)
Session commune avec le réseau thématique 1 (Savoirs, travail, professions)
jeudi 9 avril 2009, par admin
Auteur : Nicolas Lefèvre
Les discours indigènes dans l’univers du cyclisme
d’élite se plaisent à rapporter que « le cyclisme n’est pas un métier
comme un autre », en ce sens qu’il demande un investissement total dont
la spécificité est d’enfermer ceux qui l’exercent dans un espace séparé
du monde profane (Lefèvre, 2007). Comme le soulignait Emile Durkheim
(2003), « en raison de la barrière qui sépare le sacré du profane,
l’homme ne peut entrer en rapports intimes avec les choses sacrées qu’à
condition de se dépouiller de ce qu’il y a de profane en lui » (p.441).
Les conditions d’accès à l’élite cycliste sont donc intiment liées à
tout un ensemble de processus de séparation fait de ruptures et de
reniements avec toutes les pratiques de la vie ordinaire afin de se
conformer aux exigences d’une pratique d’élite exclusive et intensive.
Dans ce cadre, la constitution du capital spécifique propre à l’espace
du cyclisme d’élite repose sur l’adoption de comportements qui trouvent
leur fondement dans le respect d’une morale ascétique. Celle-ci prend
forme dans l’incorporation de normes et valeurs qui imposent un
investissement intense accaparant objectivement et subjectivement toutes
les dimensions de la vie du coureur. Ce qui est alors traduit dans une
« hygiène de vie » à laquelle ce dernier doit s’astreindre au quotidien
fonctionne comme principe générateur de l’habitus professionnel. A
travers cela, les prétendants au métier acceptent tout un ensemble de
violences physiques et symboliques pour répondre aux exigences qu’impose
le métier. Si l’adhésion à une culture somatique et la construction
d’un hexis corporel rend compte des premières, les secondes prennent
formes dans l’adoption d’un style de vie à contre temps et contre espace
qui relègue au second plan les pratiques de la vie ordinaire. Partant
d’enquêtes qualitatives et quantitatives , nous proposons d’éclairer ici
les conditions sociales de production et de réception de ces violences.
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Tags: 2009, Cyclisme
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mercredi 8 avril 2009, par admin
Auteur : Sébastien Haissat
Comparaison entre les animatrices de la FFEPMM et les Brevets d’Etat des Métiers de la Forme
Ce travail de thèse qui se situe dans le champ de la
sociologie des professions s’intéresse à la construction des carrières
de deux catégories d’acteurs. D’une part, les animatrices qui
interviennent dans les associations FFEPMM Sports pour Tous, et d’autre
part les Brevets d’Etat des Métiers de la Forme (BEMF) qui agissent
surtout dans le secteur marchand, mais dont l’activité commune est la
« remise en forme » d’un public par des gymnastiques spécifiques.
Cette étude provient d’une commande de la Fédération Française
d’Entraînement Physique dans le Monde Moderne ayant donnée lieu à
l’élaboration d’une thèse en sociologie dans le cadre d’une Convention
Industrielle pour la Formation et la Recherche en Entreprise (CIFRE).
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Tags: 2009, professionnalisation
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dimanche 15 mars 2009, par admin
Auteure : NATHALIE JELEN,
LABORATOIRE SHERPAS (EA 4110)
UNIVERSITE D’ARTOIS
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Tags: 2009, EPS
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jeudi 5 mars 2009, par admin
Auteur : Bertrand
En matière de football professionnel, l’évocation journalistique ou
académique de la violence renvoie presque systématiquement aux
comportements agressifs et aux échauffourées qui prennent place dans les
gradins. Qu’il s’agisse des tribunes, voire parfois du jeu, le terme
est mobilisé par décrire des dysfonctionnement, des « dérives » qui
enfreignent les normes sportives. Il n’y aurait donc « violence » que
lorsque la règle est subvertie, que lorsque les évènements rompent avec
le fonctionnement normal de l’activité. Or, comme le rappelle Charles
Suaud, « avant d’être une « dérive », la violence est une partie
constitutive du sport » puisque celui-ci se caractérise par
l’articulation contradictoire de « l’engagement dans un rapport de force
physique et mental a priori sans retenue » et « le respect de règles
dûment établies » (Suaud, 2008). Il existe donc une violence intrinsèque
à la pratique sportive, une violence régulée qui tend à être
invisibilisée par des représentations historiquement constituées qui
font du sport une pratique « saine » et éducatrice.
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Tags: 2009, violence
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mercredi 4 mars 2009, par admin
Auteure : Sandrine Knobé
Les bienfaits du sport et plus particulièrement de
l’effort physique, en matière de santé, ont souvent été démontrés . Ces
incidences positives sur la santé résulteraient d’efforts physiques
modérés et réguliers. Mais la pratique sportive conduit aussi au
dépassement de soi non sans engendrer son lot de blessures et de
souffrances. La compétition pourrait, en premier lieu, être accusée
d’engendrer ces maux par les fortes cadences et intensités
d’entraînements qu’elle exige. En effet, le modèle compétitif incite au
rendement et à la recherche effrénée du record. Victoires et
performances en constituent des moteurs symboliquement valorisés. Mais
même en l’absence d’enjeux compétitifs, les sportifs n’hésitent pas à se
dépasser et à prendre parfois d’importants risques . La réalisation
d’une performance, que celle-ci se mesure à l’aune de résultats
personnels ou en comparaison à d’autres concurrents, s’inscrit
généralement dans une histoire longue faite d’entraînements et d’efforts
répétés à l’intensité plus ou moins prononcée. Cette discipline à
laquelle s’astreignent de nombreux sportifs s’apparente à une forme de
violence sur soi. Elle s’objective entre autres dans des ressentis
corporels souvent douloureux si ce n’est parfois des traumatismes ou des
blessures à la gravité variable et elle renvoie aussi à des rapports de
force entre individus. Tout en façonnant et en maîtrisant son propre
corps, le sportif peut ainsi chercher à se comparer ou à se différencier
des autres, sportifs ou non.
Mais pourquoi ces sportifs s’astreignent-ils à une telle discipline ?
L’évidence de certains enjeux professionnels et par extension financiers
masque la situation de tous ces pratiquants amateurs dont l’intensité
de l’engagement physique ne peut s’interpréter de manière aussi directe.
La variabilité de la nature même des enjeux eu égard au mode
d’engagement sportif oblige à questionner les significations, pour les
sportifs eux-mêmes, de cette forme de violence sur soi. L’effort semble
au cœur des pratiques et des conceptions relatives à l’entraînement, à
l’apprentissage, à la progression et à la performance. L’exhortation à
faire des efforts revient par exemple comme un véritable leitmotiv dans
les discours de la plupart des entraîneurs et éducateurs sportifs. Le
rapport à l’effort de chaque sportif, c’est-à-dire à la fois sa pratique
objective (heures d’entraînements, intensité de la pratique...) et ses
représentations de l’effort, paraît ainsi constituer une des dimensions
essentielles de cette discipline sur soi. C’est pourquoi il nous semble
intéressant de le questionner plus précisément. Nous souhaitons de la
sorte exposer quelques réflexions relatives aux conditions d’exercice
des contraintes disciplinaires que souvent les sportifs endurent. Si ces
contraintes relèvent en grande partie d’une discipline physique (au
cours des entraînements), elles peuvent également susciter une forme de
privation sociale où la mise en sommeil voire le sacrifice d’une partie
des loisirs ou de la vie sociale - sorties, amis, famille, vie amoureuse
et sexuelle - sont préconisés. La pratique sportive est toutefois aussi
pourvoyeuse d’un cadre de socialisation spécifique caractérisé par des
sorties, des déplacements, des relations amicales, etc.. La
compréhension des conditions d’acceptation de ces formes de discipline
nécessite alors de saisir les intérêts qui y sont liés par une lecture
notamment des significations sportives, sociales et symboliques du
rapport à l’effort des acteurs concernés. Nous prendrons pour cela appui
sur des données empiriques issues d’entretiens semi-directifs réalisés
avec des coureurs à pied, ayant participé aux éditions 2003, 2004 et/ou
2005 du marathon des sables . Ils concernent quarante hommes et dix
femmes, tous amateurs.
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Tags: 2009
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samedi 15 novembre 2008, par admin
L’activité professionnelle ou l’apprentissage du métier supposent la mise en œuvre d’une forte discipline, discipline corporelle et motrice, discipline intellectuelle. Cela concerne les domaines du sport mais également les domaines artistiques (danse, musique... supposant d’acquérir une grande maîtrise du corps et du mouvement), des hauts niveaux de formation, etc. Le sportif compétiteur par exemple s’astreint à un ensemble de contraintes afin d’atteindre des objectifs de performance. Si ces contraintes relèvent en grande partie d’une discipline physique (au cours des entraînements), elles renvoient aussi à une forme de privation sociale où la mise en sommeil voire le sacrifice d’une partie des loisirs ou de la vie sociale - sorties, amis, famille, vie amoureuse et sexuelle - sont préconisés. Comment se construit, s’exerce la violence sur soi, sous quelles conditions, dans quels contextes paraît-elle acceptable ? Et comment cette violence peut-elle être prescrite, contrôlée voire légitimée par d’autres acteurs (entraîneurs, préparateurs physiques, etc.) ?"
Tags: 2009, Appel à communication
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