Auteur : Myriam JACOLIN-NACKAERTS
Catégorie Congrès › Congrès 2009 › SC-RT 19 (Santé, Médecine, Maladie et Handicap)
Session commune avec le RT 19 (Santé, Médecine, Maladie et Handicap)
Place de la pratique sportive dans un processus d’amaigrissement chez des adultes obèses
mercredi 1 avril 2009, par admin
S’ajuster collectivement à la précarité du travail sportif : le cas des « solidarités pratiques » entre footballeurs professionnels et membres de leur encadrement médical
samedi 14 mars 2009, par admin
Auteur : Frédéric Rasera, doctorant allocataire - moniteur Lyon 2, GRS UMR 5040, CMH-ETT UMR 8097
Une des particularités du football professionnel tient dans sa capacité à faire l’objet de lectures et d’analyses passionnées. Un jour loué, il est le lendemain dénoncé. Cette vision manichéenne conduit vers deux écueils intimement liés : elle nie la spécificité du football en tant que marché du travail sportif, et surtout elle néglige l’expérience quotidienne des footballeurs en tant que travailleurs. A rebours du discours institutionnel – repris par les pratiquants eux-mêmes – qui fait de « la passion » la seule modalité légitime d’appréhension de leur activité (Faure, 2007), l’objectif de notre travail de thèse en cours vise à saisir la condition des footballeurs professionnels en tant que travailleurs sportifs. A l’instar de travaux récents en sociologie du travail (Fournier et al, 2008), nous souhaitons comprendre comment les footballeurs s’ajustent aux contraintes propres à leur univers professionnel ou encore comment ils les interprètent.
Certains travaux consacrés aux footballeurs professionnels (Roderick, 2006 ; Bertrand, 2008) ont montré dans quelle mesure la mise en danger de la santé physique était un élément central de la culture professionnelle de ces travailleurs sportifs. Les premiers résultats issus de notre enquête ethnographique en immersion au sein d’un collectif de footballeurs de Ligue 2 française permettent de resituer cette problématique au sein des rapports sociaux de domination qui structurent le marché et le travail footballistique.
Dans un premier temps, nous montrerons comment la position des joueurs sur le marché du travail ainsi qu’au sein du club dans lequel ils évoluent influe sur la mise en jeu de leur santé physique. Dans un second temps, nous mettrons en évidence certaines formes de « solidarités pratiques » entre membres du staff médical et footballeurs qui permettent à ces derniers de s’affranchir partiellement des usages institués et de gérer l’exigence de compétitivité et la préservation de leur intégrité physique.
La pratique sportive, une résistance sociale et physique.
mardi 3 mars 2009, par Patrick Trabal
Auteur : Amélie Fuchs
Diagnostiquer les maladies cardiovasculaires : ethnographie de la construction du risque et de l’incitation sanitaire
lundi 2 mars 2009, par admin
Auteur : Cazal Julien (Doctorant STAPS Laboratoire Sport Organisation Identité EA 3690 Université Paul Sabatier Toulouse 3)
La prise en charge institutionnelle des maladies cardiovasculaires constitue aujourd’hui un enjeu de santé publique majeur. Dans les pays occidentaux, l’expression la plus courante est la maladie coronaire ou athérosclérose, dont les complications pouvant être multiples (infarctus, AVC,...) constituent la première cause de mortalité en France et dans le monde (OMS). La survenue de telles complications est notamment favorisée par la présence de facteurs de risques au rang desquels figurent d’une part les facteurs de risque biologiques tels que la dyslipidémie, l’hypertension artérielle ou encore le diabète de type 2 et, d’autre part, les facteurs de risque comportementaux ayant trait aux pratiques socioculturelles de l’individu (tabagisme, alimentation « trop grasse » ou « trop sucrée », sédentarité). Dans la mesure où la maladie se constitue au fil du temps, souvent de façon infra-clinique c’est-à-dire indétectable en l’absence de dépistage ou de surveillance médicale adaptée, la prévention constitue le moyen idéal -sinon privilégié- de limiter le risque d’apparition de telles complications. C’est cette entreprise du corps médical visant à encadrer et à réguler le risque (cardiovasculaire) qui sera analysée ici à travers les différentes étapes de la prise en charge du patient (dépistage, diagnostic), et dont nous discuterons les modalités et les implications sur le travail médical et la relation de soin. L’analyse des échanges entre soignants, ainsi que des relations soignants-soignés, s’inspire ici des travaux d’Anselm Strauss (Strauss, 1992 ; Corbin et Strauss, 1998) en privilégiant une perspective interactionniste et une analyse qualitative des phénomènes observés. Ce travail s’appuie méthodologiquement sur une enquête de type ethnographique au sein d’un service de dépistage et de prévention des facteurs de risque cardiovasculaires. Des observations ont été menées jusqu’à présent sur une trentaine de journées de dépistage et nous ont permis de suivre le parcours de plusieurs patients en prenant part aux consultations, aux examens cliniques ainsi qu’aux séances d’éducation thérapeutique parfois indiquées à l’issue de ces journées. Dans un premier temps, nous avons pu éclaircir la nature (rôles et enjeux) d’un dispositif spécialisé dans la gestion du risque à la fois individuel (hospitalisation de jour et consultation classique) et collectif dans la mise en œuvre de protocoles d’essais cliniques ou encore de questionnaires épidémiologiques à grande échelle faisant partie intégrante du processus diagnostique chez le patient.
Champ hospitalo-universitaire et stratégies de spécialisation médico-sportive, années 1920-1960
Auteur : Taïeb El Boujjoufi Centre de recherche sur le sport et le mouvement Université Paris 10 - Nanterre
Appel à communication
samedi 15 novembre 2008, par Patrick Trabal
Les liens entre sport et santé, historiquement comme aujourd’hui,
s’organisent au travers de divers espaces et faits sociaux. Aux côtés
des complémentarités et des potentialisations entre la pratique du sport
et la « bonne santé » coexistent des mises en tension voire des
antagonismes de différents ordres (traumatologie, usure physique
prématurée, culte totalitaire, de la performance, dopage, etc.).
Parallèlement, de multiples articulations, en évolution permanente, se
tissent entre d’une part les mondes de la médecine et de la
pharmacologie d’autre part ceux du sport « pour tous », pour certaines
catégories de personnes (malades chroniques, notamment les enfants,
obèses, handicapés) ou encore de compétition. Ces questions peuvent
donner lieu à des démarches de recherche sociologiques fondées sur une
diversité d’angles d’approche et d’objets interrogeant d’une part la
gestion de la santé au sein des pratiques sportives, d’autre part
l’irruption de la question du sport dans le champ des pratiques de
prévention et d’entretien de la santé. Les contributions attendues
pourront se référer à l’un ou à plusieurs des axes mentionnés
ci-dessous, ou à d’autres thématiques portées par des travaux achevés ou
en cours.
Les
relations entre les institutions et les acteurs de la santé et du
sport, leurs fondements organisationnels et cognitifs ou les
caractéristiques de leurs univers sociaux respectifs, les coopérations
ou rivalités entre médecins, kinésithérapeutes, professeurs d’EPS,
entraîneurs, etc. ; entre associations ou clubs de sport et instances
médico-sanitaires ; passages entre carrières médicales et sportives ou
encore substitution entre professionnels du sport et de la santé
encouragée par les politiques médico-économiques de contrôle des
dépenses de santé.
La
santé des sportifs : la gestion de la performance à travers le recours
aux produits psycho stimulants ou anabolisants ; l’encadrement et la
sanction de ces pratiques et leur contigüité aux problématiques d’usage
abusifs ou déviants de médicaments ; les parcours de médicalisation et
de sortie de carrière des sportifs ; les débats relatifs aux méfaits du
sport et leurs protagonistes
Les
politiques publiques relatives aux usages du sport présentées comme
favorables au maintien de la santé ou accompagnant des démarches
thérapeutiques. On pourra identifier leurs fondements médicaux (sous
disciplines médicales de référence, type de savoirs, relais) ; leurs
liens avec l’idéologie de la responsabilité individuelle face à la
santé ; leur processus d’institutionnalisation, leurs relais, leurs
publics et leurs cibles (prévention de troubles cardio-vasculaires, de
l’obésité, prise en charge des maladies chroniques chez l’enfant ou chez
l’adulte, rééducations post-chirurgicale ou post-traumatique, pratiques
sportives des personnes handicapées...).
Les
usagers « tout venant » du sport et le rapport au corps et à la santé.
Peut-on parler de cartographie socialement différenciée des pratiques
sportives et des perceptions de la santé et de la « maintenance » du
corps et de ses capacités ?