Déjà posée en 1979 par Le Pogam, la question de la diffusion sociale de la pratique sportive est récurrente dans le champ de la sociologie du sport. Mais depuis quelque temps, cette question semble un peu délaissée dans la littérature sociologique, comme si l’affaiblissement des clivages entre les groupes sociaux, la pluralité des appartenances et la diversité des projets développés rendaient particulièrement délicats l’éclairage des mécanismes de détermination des conduites sociales (Bessy, 2005). Notre objectif dans cette communication est de redonner à ce type de questionnement un réel intérêt sociologique en montrant le rôle joué par la dynamique sociale du modèle des loisirs dans la mise en œuvre du processus de diffusion sociale du sport mais aussi en faisant observer la persistance d’inégalités sociales dans l’accès à ces mêmes loisirs. L’exemple du marathon nous servira ici d’analyseur.

1. Cadre théorique Il s’inscrit dans une mise en perspective socio-historique en se référant aux travaux de J. Defrance (1985), P. Yonnet (1985), JM. Faure (1987) et M. Segalen (1994) qui cherchent à identifier l’évolution du profil social des marathoniens durant la seconde moitié du XXème siècle. Il prend appui sur les théories de la diffusion et de la différenciation sociale. La première repose sur l’idée d’une extension de « l’égalité tocquevilienne » (Dubet, 2004). Elle se fonde sur une égalisation des modes de vie, alignés aujourd’hui sur une norme définie par les nouvelles classes moyennes, la consommation de masse et l’universalisation médiatique. Sous les effets notamment de la démocratisation de la culture du loisir des valeurs communes au sport seraient ainsi partagées par des individus d’horizons sociaux divers amenés à s’auto-définir indépendamment de leur position sociale. J. Dumazedier évoque à ce propos « un affaiblissement des ancrages identitaires de classe » (1988) et J. Viard, parle « d’un désenclavement social des loisirs sportifs » (2002). Dans cette dynamique, le sport à l’image des loisirs en général, se serait diffusé ces dernières années de manière significative dans tous les groupes sociaux. P.Yonnet utilise l’expression de « massification du sport » (1985) pour décrire ce phénomène. Les chiffres fournis par les différentes enquêtes nationales de 1967 à 2000 le confirment. « L’extrême diffusion des pratiques constitue un socle commun qui semble gommer le poids des déterminations sociales » (Duret, 2001). La seconde théorie évoque a contrario un processus de distinction symbolique qui génère des conduites différentes selon les groupes sociaux. Son soubassement structuraliste se réfère généralement aux travaux de P. Bourdieu et à son concept « d’habitus de classe » qui contribue à définir l’identité profonde de l’individu et à expliquer ses goûts et ses comportements. « L’habitus fonctionne à la fois comme principe générateur de pratique et comme système de classement de ces pratiques » (Bourdieu, 1979). Cette théorie va ainsi nous permettre d’expliquer la différence de pouvoir d’attraction que joue le sport sur les personnes en favorisant ou non son intégration dans l’univers de chacun. Elle trouve son fondement dans le constat mis en évidence par les différentes enquêtes nationales, selon lequel le processus de démocratisation du sport n’est pas achevé aujourd’hui et que des différentes notables dans l’accès aux pratiques sportives sont toujours observables entre les différents groupes sociaux (Clément, Defrance & Pociello, 1995).

2. Méthodologie Les données présentées proviennent de résultats d’enquêtes déjà publiées (Defrance, 1985 ; Yonnet, 1985 ; Faure, 1987 ; Segalen, 1994) et des résultats d’une enquête par questionnaire inédite, réalisée en 1998 en passation directe, auprès de 1000 marathoniens (Bessy & Lapeyronie, 2000). L’échantillon est composé de quatorze marathons choisis en fonction de quatre critères discriminants (effectif, géographie, concept et image) censés représentés la diversité des épreuves présentes sur le territoire national. Il s’agit de Paris, du Médoc, de La Rochelle, du Loir, d’Albi, de Bordeaux, d’Agen, de Caen, du Val de Loire, de Normandie, de Lyon, de Reims, de Poitiers et de Figeac. De même, au sein de chaque marathon, 70 coureurs ont été interrogés au minimum et le choix de ces derniers a été effectué en fonction de deux variables discriminantes (le genre et la performance chronométrique) afin de tendre vers un échantillon le plus représentatif possible de la population parente. Il s’agit d’un échantillon empiriquement construit qui fait davantage appel à un raisonnement sociologique que statistique et qui présente donc ses propres limites. Cependant, les exigences quantitatives et qualitatives retenues dans la construction de notre échantillon nous permettent de tirer un certain nombre de conclusions des résultats obtenus. Le choix de baser notre analyse sur la CSP peut être discuté. En dépit de son caractère souvent vague et réducteur, cette variable reste malgré tout pertinente en raison notamment de la multiplicité des données à partir desquelles elle est construite. Elle possède toujours « une valeur descriptive et explicative importante des pratiques sociales » (Dubet & Martucelli, 1998) et s’attache à « délimiter des groupes ayant une certaine homogénéité sociale » (Desrosières & Thévenot, 1988). Reste que l’évolution des rapports entre les marathoniens et leurs appartenances sociales devra être interprétée avec beaucoup de prudence afin d’éviter les analyses trop globalisantes et ne pas tomber dans un schématisme sociologique. En effet, les comparaisons entre enquêtes ne sont jamais évidentes car les objectifs, les catégorisations et les échantillons sont la plupart du temps différents.

3. Un élargissement progressif de l’aire sociale de diffusion du marathon De l’après guerre, jusqu’au milieu des années 60, le marathon attire de moins en moins de pratiquants et se trouve être très majoritairement investi par les classes populaires dans un contexte fortement institutionnalisé et saturé par un imaginaire laborieux associé à la compétition (Defrance, 1985). Les années 70 marquent de ce point de vue une évolution dans la mesure où les courses de fond en général et le marathon en particulier, renaissant dans de nouvelles conditions sociales et organisationnelles, attire de façon significative les groupes sociaux aisés (51,8% dans l’enquête réalisée par J. Gilbert en 1979 et 48,4% dans l’enquête présentée par JM. Faure en 1985, cf tableau 1). J. Defrance parle de « schisme divisant, voire renversant le monde la course à pied » (1989). Il écrit à ce propos « qu’il n’y a pas seulement domination numérique de ces catégories sociales mais que l’univers entier de la course sur route est organisé et présenté au moyen de valeurs loisibles que ces groupes ont engendrées, développées et imposées par ailleurs dans le champ des rapports sociaux pour en faire une morale dominante » (1985, p135). Il laisse ainsi sous-entendre qu’une éthique du plaisir s’affirme contre une éthique ascétique en adéquation avec une nouvelle façon de vivre liée à la contamination des valeurs de loisirs dans la société. Cette scission est aussi soulignée par A.M Waser (1998) qui à partir d’une analyse de contenu de la revue Spiridon montre que les nouveaux marathoniens courent davantage pour le plaisir que pour réaliser une performance athlétique. Cependant, peut-on pour autant parler de rupture dans la mesure où des perceptions dissemblables de l’univers marathonien existent entre les différentes fractions des classes dominantes. L’interprétation proposée par JM. Faure illustre bien cette complexité des représentations sociales au sein d’une même classe dans la mesure où il explique la sur-représentation des catégories supérieures (patrons, professions libérales et cadres) dans les statistiques marathoniennes, par la prédominance chez eux « d’une éthique puritaine » qui se manifeste « dans une pratique fréquente et intense avec un investissement compétitif marqué (1987, p 35).

Tableau 1 : Données enquêtes marathoniens par CSP

Enquête Gilbert (1) (1979) N= 243 Enquête Faure (2) (1985) N = 904 Enquête Bessy (3) (1994) N = 2500 Enquête Lapeyronie/Bessy(4) (1998) N = 1000 Agriculteurs 0 0,3 % 1,2 % 0,6% Artisans,commerçants et chefs d’entreprise 3,3% 9% 4,8% 4,4% Cadres et professions intellectuelles sup 48,5% 39,4% 37,3% 36,2% Professions interméd 0 17,6% 22,4% 22,9% Employés 23% 18,2% 16,8% 19,5% Ouvriers 16% 5,7% 11,3% 7,1% Autres 5,8% 9,8% 4,6% 8,5% Non Précisé 3,4% 1,6% 1,5 %

(1)Enquête réalisée sur le cinquième marathon de l’Essonne, brochure imprimée, citée par J. Defrance, in La course libre ou le monde athlétique renversé. Sociologie des représentations collectives de deux variantes de la course à pied, Travaux et recherches en EPS, INSEP, 1985, pp 128-136. (2)Enquête réalisée sur le marathon de Paris qui comptait à l’époque quelques 8000 arrivants, sans prendre en compte l’élite (moins de 2h40). Elle est citée par JM Faure, in L’éthique puritaine du marathonien, Esprit, Le Nouvel âge du sport, 1987, pp 36-41. (3)Enquête réalisée dans le cadre du marathon du Médoc avec l’aide de l’organisation sur la base d’un questionnaire distribué aux 7000 participants de l’édition 94. Les résultats proviennent des 2500 réponses collectées. (4)Enquête réalisée sur la base d’un échantillon de 14 marathons représentatifs du marché français en 1998, en fonction de 4 critères (géographique, effectif, symbolique, temporel), cf partie méthodologique.

P.Yonnet (1985) va plus loin en remettant en cause la pertinence des critères socio-professionnels de la pratique pour analyser un tel phénomène social. La décennie 70 se caractérise selon lui par une « massification de la culture d’endurance » qui va du jogging aux marathons et concerne indifféremment tous les groupes sociaux sous l’effet des mutations sociales en cours. Les écrits de M.Ségalen vont dans le même sens : « Le marathon touche aujourd’hui davantage de classes populaires. A travers le développement du sport dans l’entreprise, de nouvelles couches moyennes, employées dans le tertiaire, se lancent aujourd’hui dans l’aventure (...) ; Ne peut-on même supposer que ce sport recrutera des adeptes parmi les catégories jusqu’ici les plus réfractaires comme les ouvriers et les employés du secteur primaire, qu’il touchera les nouvelles hordes de préretraités... » (1994, p165). Nos propres travaux sur les marathons et les marathoniens (Bessy, 1994,1995 ; Bessy & Lapeyronie, 2000) s’inscrivent dans cette perspective en mettant en évidence un nouveau public lié à une évolution de l’offre et à l’émergence de nouveaux modèles sociaux de référence. Les enquêtes réalisées en 1994 et 1998 montrent une participation plus importante à ce type d’épreuve des groupes sociaux moyens et populaires (50,5% en 1994 et 49,5% en 1998) contre seulement 41,5% en 1985 (cf tableau 1). L’augmentation continue depuis une vingtaine d’années du nombre de marathoniens avec une accélération notable ces dix dernières années en apporte la confirmation. Elle est observable de manière globale (de 30000 marathoniens recensés en 1988 à 55000 en 1998, à près de 100000 aujourd’hui) ainsi qu’à l’échelle de chaque marathon dont plusieurs d’entre eux sont obligés de limiter les inscriptions (Paris, Le Médoc, La Rochelle). Des marathoniens au profil social inédit sont donc venus grossir le peloton des différentes épreuves. Ils recherchent en priorité l’exploration d’eux-mêmes dans leur temps de loisir en participant à des épreuves organisées plus seulement pour l’élite mais pour la masse. Par opposition aux marathons exclusivement compétitifs, d’ailleurs de moins en moins nombreux et qui sélectionnent davantage socialement , les nouveaux marathons favorisent l’accès au plus grand nombre en permettant une mise en scène de soi à géométrie variable. La participation à un marathon peut être associée de manière dominante ou croisée à un objectif compétitif, à la réalisation d’une performance auto-référencée, au bien être procuré par l’effort maîtrisé, à la découverte d’un patrimoine ou encore à la fusion dans une ambiance festive. Chaque marathonien rentre ainsi dans la course en se construisant son propre mode d’engagement. A un nombre limité de concurrents extéro-référencés s’est substituée une masse intro-référencée sur son propre défi, son propre projet. Trois extraits d’interviews réalisés à l’occasion du marathon de Paris en 2004 symbolisent bien cette tendance. XC (42 ans, ingénieur Télécom, 2h 57) : « Je suis satisfait de ma course même si c’était dur. J’ai un peu coincé entre les 30 et 35 km mais j’ai quand même amélioré mon record en réalisant mon objectif : faire un marathon en moins de trois heures » LR (35ans, informaticien, 3h27) : « Superbe ce marathon. Le parcours à travers ces beaux boulevards parisiens, ces lieux d’architecture unique, le tout entouré du public enjoué. Ca vaut vraiment le coup d’être là. C’est un long moment d’une rare intensité ». VR (26ans employée, 5h12) : « Prendre le départ de ce marathon était un énorme défi personnel. J’ai toujours voulu savoir si je pouvais tenir physiquement et moralement ces 42,195 km. C’est réussi ». L’élargissement progressif de l’aire sociale de diffusion du marathon témoigne à n’en pas douter d’un processus culturel de mise en loisir de la société responsable du renouvellement des investissements corporels, des valeurs et des représentations de soi-même dans le sport. L’identité marathonienne est aujourd’hui particulièrement métissée car enrichie de nouvelles significations et structurée par des imaginaires pluriels qui captent des participants d’horizons sociaux très divers.

4. La persistance d’inégalités sociales dans l’accès à cette pratique Ce processus de diffusion sociale observé chez les marathoniens ne doit pas pour autant masquer une présence limitée chez les employés (de 18,2% à 19,5%) et les ouvriers (de 9,8% à 8,5%) qui voient leur pourcentage stagner entre 1985 et 1998 (cf tableau 1). De plus, on peut observer une surreprésentation très nette des cadres et professions intellectuelles supérieures (40,1% contre 12,6%) et une sousreprésentation significative des employés (21,4% contre 30%) et surtout des ouvriers (7,8% contre 28,1%), comme si ces catégories n’avaient pas encore rattrapé le retard historique pris dans ce genre d’activités et restaient davantage frappées par des inégalités sociales en matière d’accès aux loisirs (cf tableau 2). Ce constat rejoint les analyses de Dubet (2004) qui considèrent que les ouvriers sont davantage concernés par le développement de la pauvreté, de l’incertitude et de la ségrégation urbaine. J. Viard les assimilent à des « exclus absolus de nos sociétés », car la non jouissance de temps libre ne leur permet pas une réelle intégration sociale. Ils sont le produit de notre société « hypermoderne » (Auber, 2004) qui à côté des « individus par excès » possédant toutes les ressources pour accéder à la reconnaissance sociale, fabrique des « individus par défaut » qui restent en marge de la société (Castel, 2004).

Tableau 2 : Comparaison des pourcentages de marathoniens dans chaque CSP / représentation dans la population active Enquête marathon 98 (% catégories pop active) Population active française (2000) Agriculteurs 0,7% 2,3% Art,com et chefs d’entreprise 5% 6% Cadres et prof int supé 40,1% 12,6% Professions intermédiaires 25% (1) 19,8% (1) Employés 21,4% 30% Ouvriers 7,8 % 28,1% Source Olivier Bessy et Bruno Lapeyronie

5. Conclusion L’analyse du profil sociologique des marathoniens permet de mettre en évidence un élargissement des bases sociales du recrutement. La distribution sociale de cette pratique sportive n’est effectivement plus la même aujourd’hui en raison de la progression des « nouvelles classes moyennes » qui partagent de plus en plus une culture des loisirs constitutive d’une identité collective fondée à la fois sur le culte la performance (Ehrenberg, 1991) et le plaisir de la découverte, de la fête et de la rencontre (Segalen, 1994). Pour autant, la « moyennisation » des modes de vie ne supprime pas toutes les inégalités sociales dans la mesure où « la constellation populaire » (Mendras, 1994) des employés et des ouvriers accède toujours moins aujourd’hui que la « constellation centrale » (cadres, ingénieurs, enseignants...) aux loisirs sportifs. A l’image des marathoniens, la recomposition sociale du public sportif a donc ses limites. De même, l’appartenance sexuelle, comme l’âge des pratiquants et leurs lieux d’habitation (milieu rural ou urbain) sont des variables qui conditionnent tout autant l’accès au marathon et qu’il serait intéressant de croiser avec la CSP, en référence aux travaux de C.Suaud (1989), dans l’objectif de bien comprendre le processus de diffusion sociale en cours et ses limites. Ces considérations sont à intégrer dans le passage d’une « société bipolaire » qui fonctionnait sur une opposition de classes à une « société multipolaire » qui prend en compte des données plus larges (Kokoreff & Rodriguez, 2004). Elles rejoignent les analyses de Peterson qui écrit à ce propos « qu’une transformation majeure est en train de se produire dans la façon d’affirmer son statut au moyen de ses goûts et, au cours de ce processus, l’omnivore prend la place de l’intellectuel snob » (2004, p18). Enfin, d’une manière plus générale, le processus « d’acculturation de masse aux loisirs » (Viard, 2002), génère une extrême diversité d’expériences sportives, de projets corporels, de lieux et de temporalités de pratique, synonyme de complexité sociale.

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