Cette communication concerne la structuration et la dynamique d’un marché de sportifs professionnels : précisément celui qu’animent les basketteuses en France. Cette thématique trouve son origine dans un travail de Master 2 qui se poursuit aujourd’hui en thèse de doctorat, avec un travail de plus grande envergure. Il s’agit pour moi de faire comprendre comment les joueuses « se placent » sur le marché, comment les performances sportives sont loin de constituer les seules ressources mobilisables. Il faudra ainsi expliquer comment on y entre et comment on y reste, comment et pourquoi certaines joueuses se retrouvent en position de domination sur ce marché du travail, et comment, à l’inverse, certaines peinent à trouver leur place dans ce monde ultra-sélectif.

 

 

Cet objectif aura nécessité de dresser dans un premier temps un portrait des joueuses, à partir de caractéristiques basiques collectées au cours d’une enquête par questionnaires touchant six clubs des première et deuxième divisions du championnat professionnel. Ayant remarqué une forte concentration de clubs en LFB et en LF2 dans la région Nord-Pas-de-Calais pour la saison 2011-2012, avec 3 clubs sur 14 implantés dans cette partie de la France pour chaque division, j’ai choisi de m’intéresser à leurs joueuses pour la phase exploratoire que constitue mon mémoire. Mais il me fallait modifier ma démarche pour approcher davantage la régulation du marché, autrement dit changer de technique de recherche. J’ai donc réalisé deux entretiens auprès de joueuses en activité afin de préciser les mécanismes de placement, les ressources et les catégories d’acteurs jouant un rôle dans l’organisation du marché. Cette communication sera ainsi l’occasion de livrer quelques datas issues de cette phase exploratoire. Elle me permettra aussi de présenter le travail de thèse qui se propose d’entrer au cœur de la régulation de ce marché par une étude sociologique (1) spatialement élargie.

Ce que dit la fédération de ses joueuses

Rares sont les données existantes sur cette catégorie d’acteurs que sont les joueuses professionnelles en France. On retiendra néanmoins quelques éléments récupérés auprès de la FFBB sur la nationalité, le statut, l’âge, la durée des contrats et les salaires, des joueuses de LFB. Aucune donnée n’est en effet disponible pour la LF2.

Sur 210 joueuses qualifiées lors de la saison 2010-2011, 66% sont françaises, 18% sont européennes, et 16% sont des étrangères hors Union Européenne. 63% sont considérées comme des joueuses professionnelles, 6% sont des joueuses amateurs sous contrat (qui perçoivent une rémunération inférieure à un temps plein) et 31% sont des joueuses amateurs. Parmi les joueuses professionnelles, 98% ont plus de 20 ans. Les contrats courent sur des durées allant de moins de 8 mois (pour les 17% de pigistes) à plus de 12 mois (pour les 32% de joueuses ayant des contrats pluriannuels) en passant par des contrats à l’année de 8 à 12 mois (pour 51% des joueuses). Enfin, le salaire (2) moyen des joueuses professionnelles lors de la saison 2009-2010 s’élève à 4 503 euros par mois. Plus précisément, les salaires moyens sont de 3 845 euros pour les françaises, 4 432 euros pour les étrangères européennes et 6 326 euros pour les étrangères hors union européenne. Le maximum des salaires étant détenu par une joueuse de cette dernière catégorie, avec 11 085 euros par mois. A cela s’ajoute la mise à disposition d’un logement, pour 74% des joueuses professionnelles, et d’un véhicule pour 26% d’entre elles. 89% des contrats signés font intervenir un agent dans la négociation.

Ces quelques données mettent donc déjà en lumière des différences entre les joueuses, en termes de statut, de durée des contrats ou de salaire, faisant apparaitre également des variables discriminantes telles que l’âge ou la nationalité. Ainsi, il ressort par exemple une domination des étrangères, et particulièrement des joueuses hors Union Européenne, en ce qui concerne les salaires. Cependant, il devient nécessaire d’approfondir ce portrait, et d’y associer les joueuses évoluant en deuxième division. Plus encore, il s’agit de dépasser ces divergences contractuelles afin de peser les mécanismes de placement qui structurent ce marché.
 Ce que disent les résultats de l’enquête.
Afin d’avoir une connaissance plus objective de ce monde professionnel, j’ai élaboré un questionnaire que j’ai soumis aux 60 joueuses réparties dans les 6 clubs de LFB et LF2 de la région Nord-Pas-de-Calais. C’est donc à partir du terrain bibliographique (3) et de mon expérience personnelle en tant que joueuse (4) que j’ai fabriqué la première étape de mon protocole de recherche. Avec 56 réponses sur 60, on atteint un pourcentage de réponse de l’ordre de 93%, qui permet de dresser un portrait réaliste de cette population pour la saison 2011-2012.
Des différences en fonction de la nationalité. Lorsqu’on s’intéresse aux types de contrat, on remarque que la totalité des joueuses étrangères est sous contrat professionnel, alors que ce n’est le cas que pour 61,5% des françaises. Le reste des joueuses françaises étant soit sous convention (33,3%), soit sans contrat (5,1%). Globalement, et indépendamment de la nationalité, on retiendra que presque trois quarts des joueuses se disent sous contrat professionnel (73,2%). Ainsi, les étrangères viennent en France pour exercer un métier à temps plein, alors que pour presque 40% des françaises, la pratique du basket-ball à haut niveau ne constitue pas une source de revenus suffisante pour vivre. Plusieurs profils peuvent être ainsi identifiés : de jeunes joueuses en formation surclassées pour compléter l’effectif pro, de jeunes séniores poursuivant en parallèle leurs études, ou des séniores ayant un travail en plus du basket.

Des différences en fonction de l’âge

L’âge des joueuses s’étale de 16 ans pour la plus jeune à 31 ans, avec une médiane située à 24 et une moyenne à 23,85. La proportion de joueuses de plus de 26 ans n’est pas négligeable puisqu’elle concerne 20 joueuses sur 56 soit 35,7% de l’ensemble des joueuses.

Toutes les étrangères ont plus de 22 ans : elles constituent souvent des éléments majeurs de leur équipe (voir les salaires). Pour présenter un tel niveau de jeu, il faut un minimum de formation et d’expérience, qui s’obtient avec le temps et donc l’âge.

 

Graphique : L’âge des joueuses en fonction du type de contrat.

Lecture graphique : 100% des joueuses âgées de 24 à 26 ans sont sous contrat professionnel avec le club pour lequel elles jouent.

 

Les joueuses sous convention sont fortement représentées par les tranches d’âge de moins de 18 ans et entre 20 et 24 ans. Comme évoqué ci-dessus, ce sont soit de jeunes lycéennes en formation venant compléter l’effectif, soit des joueuses un peu plus vieilles poursuivant leurs études en parallèle au basket.

Les contrats professionnels concernent soit des joueuses ayant entre 18 et 20 ans, soit des joueuses de plus de 24 ans. Ainsi, la tranche des 18 à 20 ans concerne les gros potentiels jeunes, à savoir le plus souvent des joueuses sortant de la formation fédérale, l’INSEP. Le reste des contrats professionnels concerne les joueuses de plus de 24 ans ; nous pouvons donc faire le même constat que pour les étrangères en disant que ce sont des joueuses d’expérience qui sont recherchées par les clubs du Nord-Pas-de-Calais.

 

Graphique : L’âge des joueuses en fonction du niveau.

Lecture graphique : 100% des joueuses de moins de 18 ans jouent en LF2.

 

Lorsqu’on regarde le graphique, on remarque que la LFB domine la LF2 sur les effectifs de joueuses ayant de 18 à 20 ans et ayant plus de 24 ans. A l’inverse, c’est la LF2 qui domine largement en ce qui concerne les joueuses de moins de 18 ans, et de manière moins prononcée pour les effectifs de joueuses allant de 20 à 24 ans. Ces constats peuvent être rapprochés de ce qui a été vu précédemment. Les contrats professionnels sont surtout représentés dans ces mêmes tranches d’âge où la LFB domine. Ceci s’explique tout simplement par le fait qu’en LFB les moyens sont plus importants et permettent de prendre plus de joueuses professionnelles qu’en LF2 ou les clubs vont préférer prendre simplement quelques professionnelles et compléter l’effectif avec des conventions.
Cette description des joueuses de la région Nord-Pas-de-Calais fait apparaitre des inégalités de distribution des types de contrat et de division de jeu en fonction de l’âge et de la nationalité. En effet, avec 100% de contrats professionnels, les étrangères semblent se positionner comme dominantes sur ce marché du travail. Concernant l’âge, les résultats font apparaitre une facilité à accéder au plus haut niveau (LFB) pour les joueuses ayant entre 18 et 20 ans, ou ayant plus de 24 ans. Ces joueuses sont également plus enclines à signer des contrats professionnels, révélateurs d’une situation confortable sur le marché.

Néanmoins, afin de s’approcher d’avantage de ces acteurs, et d’expliquer ces différences, il devient nécessaire d’approcher davantage les différentes carrières. En s’appuyant sur Dubar et Tripier (5), eux-mêmes faisant référence à Hughes, on entendra par carrière le « parcours d’une personne au cours de son cycle de vie ». D’après ces auteurs, « l’essentiel est de pouvoir resituer une activité professionnelle dans une dynamique temporelle, dans une vie de travail qui inclut l’entrée dans le métier ou l’emploi, le déroulement de l’activité, les bifurcations (turning points), les anticipations, les réussites et les échecs ». Dans un premier temps donc, il semble intéressant d’identifier les déterminants sociologiques de la découverte et de la pratique de cette activité. Autrement dit, il s’agit de s’intéresser aux premières étapes de la carrière d’une basketteuse de haut niveau.

Le marché
L’âge de découverte de l’activité.

Lorsqu’on s’intéresse à l’âge de début de pratique, on voit que 53,6% des joueuses ayant répondu au questionnaire ont débuté le basket à 8 ans ou moins, 37,5% entre 9 et 13 ans et 8,9% à 14 ans ou plus. Ainsi, il semblerait que commencer le basket dès son plus jeune âge favoriserait l’accès au haut niveau.

Cependant, la totalité des joueuses n’ayant pas de contrat affirme avoir commencé le basket avant 8 ans. De plus, la totalité des joueuses ayant commencé le basket à 14 ans ou après se déclare sous contrat professionnel. Ces deux données viennent donc nuancer l’idée précédente. Dans le premier cas, il s’agit de joueuses ayant commencé le basket tôt et ayant poursuivi cette activité même sans rémunération, pour compléter l’effectif de l’équipe première de leur club d’origine. Dans le deuxième cas, il s’agit de joueuses ayant été repérées tardivement comme des potentiels au haut niveau, le plus souvent pour leur grande taille, et ayant rapidement percé dans le milieu.

Finalement, l’âge de début de pratique varie selon les joueuses mais ne semble pas être une variable trop déterminante quand à l’accès au haut niveau.

2.Les déterminants sociologiques de la découverte de l’activité.

Parmi les influences dans le choix du basket comme activité sportive, quatre réponses étaient proposées : familiales, scolaires, médiatiques ou autres. Une domination de l’influence familiale dans le choix du basket comme activité sportive ressort nettement des résultats : 63,6% des joueuses considèrent cette influence comme étant la plus importante. Lorsqu’on ne s’intéresse qu’aux joueuses ayant débuté le basket à 8 ans ou moins, ce pourcentage grimpe à 80%. Ainsi, le milieu familial s’impose comme le déterminant principal de l’engagement des joueuses interrogées dans l’activité.

Le chômage.

En regardant de plus près les situations de ces basketteuses, on voit que 35,3% des étrangères déclarent avoir déjà connu une saison sans club, alors que ce n’est le cas pour aucune des françaises interrogées. On peut donc dire que même si les étrangères semblent se positionner comme dominantes sur ce marché du travail au regard des salaires, il n’en demeure pas moins qu’elles sont également exposées à un risque de chômage plutôt élevé. Néanmoins, il est évident que même si aucune française n’a connu de saison sans club, cela ne veut pas dire qu’aucune n’a pas connu de saison sans rémunération, ou de saison dans un niveau inférieur à celui d’aujourd’hui. Autrement dit, là ou les étrangères préfèrent rester disponibles sur le marché du travail, les françaises privilégient la continuité sportive en jouant dans une division inférieure ou pour un salaire moins élevé.

La régulation du marché.

Cette enquête exploratoire permet donc d’avoir une connaissance plus objective de qui sont ces joueuses, mais aussi de dégager certaines variables discriminantes quant à la régulation du marché du travail des basketteuses professionnelles. Les différences de salaires et de statuts entre françaises et étrangères pointent du doigt la domination de ces dernières sur le marché du travail, domination régulée par le règlement fédéral qui limite le recrutement des clubs à 2 étrangères en LF2 et 4 en LFB (quota souvent atteint par les clubs).



Finalement, on peut déduire de cette enquête exploratoire que les règlements de la LFB et de la LF2 ont des incidences sur la régulation du marché du travail. A la règle sur le nombre d’étrangères, s’ajoute par exemple en LF2 la règle des moins de 23 ans (6), qui est une variable difficile à prendre en compte pour les clubs de ce niveau. En effet, les meilleures joueuses de cette génération, souhaitant un avenir dans le haut niveau, privilégient souvent une signature dans un club de LFB où le niveau de jeu sera plus élevé et où la formation peut être de meilleure qualité. Les bonnes joueuses restantes sur le marché et disponibles pour la LF2 sont donc peu nombreuses. En plus de la nationalité, l’âge devient donc un facteur de plus en plus discriminant. En effet, une joueuse de moins de 23 ans sera en position de force sur le marché de la LF2 en comparaison à une joueuse de plus de 23 ans de niveau de jeu équivalent. Ainsi, les joueuses de moins de 23 ans ayant un bon niveau de jeu vont donc pouvoir « se vendre » plus cher en LF2.

La régulation du marché et de ses mobilités s’opère donc en relation avec un règlement précis et parfois fort contraignant. Ainsi, les clubs, les agents et les joueuses, en fonction du contexte subissent ou profitent de ce règlement.

Trouver sa place
Etre sur le marché de l'offre

Les deux joueuses interrogées, Louise et Lolita, sont passées par l’INSEP, lieu de formation par excellence. Elles parlent de découverte d’un « métier passion » dans son ensemble, avec un apprentissage d’une manière de travailler : un rythme d’entrainement régulier et une intensité permanente. Pour ces deux joueuses, devenir professionnelle est une idée qui est venue de manière « automatique », « c’est le système qui a voulu ça » nous explique Lolita.
Lolita a souvent choisi son club parmi ses propositions en fonction du « projet » et de « l’intérêt » qu’on lui porte, mais on peut noter que c’est toujours une personne du club (un membre des dirigeants ou l’entraineur) qui a cherché à la faire signer. Pour Louise, les réponses sont différentes. A plusieurs reprises, elle évoque son « palmarès », son « CV », sa « performance sur le terrain ». Elle nous dit : « ils savent le profil, après c’est ce que t’as fait auparavant », « t’as un nom entre guillemets », « t’as une renommée », « après c’est sur que quand t’as les stats qui vont avec ba ta côte elle monte », « c’est mon CV qui m’a sauvée ». D’ailleurs, son expérience en WNBA « grossit un peu » son CV.
Il ressort donc ici que le recrutement des clubs se fait certes en fonction de critères bien précis (le poste de la joueuse, son âge, son profil) mais aussi sur d’autres aspects beaucoup plus subjectifs comme la réputation, la renommée, le style de jeu et la personnalité de la joueuse.
Etre sur le marché de la demande.

Pour ces joueuses, être pro c’est aussi être un « pion ». Louise nous dit : « Faut pas se voiler la face, on sait très bien quand t’arrives, fin voila, t’es bonne aujourd’hui, tout le monde te, voila, et puis demain t’es plus bonne, on te jette comme une vieille chaussette. ». On remarque ainsi que ces deux joueuses ont conscience d’être substituables, ce qui traduit l’incertitude de ce métier. Pour gagner sa place sur le marché, les joueuses chercheront donc à se rendre unique dans leur profil, la plus performante possible dans leur secteur de jeu, pour ainsi se rendre indispensable sur le terrain et devenir des éléments importants dans la réussite sportive du groupe dans lequel elles évoluent. La prise de conscience de cette incertitude du métier intervient souvent au moment de périodes difficiles dans la carrière de la joueuse. Pour Lolita, « le déclic » est arrivé lorsqu’elle est « restée sans club » et qu’elle a pris « peur ». Pour Louise, les remises en questions sont fortement liées à ses nombreuses blessures. Ainsi, pour ces deux joueuses, blessures et moments difficiles sont des « turning points » qui aident à prendre conscience de la nécessité d’envisager sa reconversion de manière beaucoup plus concrète.
A la lueur de ces deux carrières de basketteuses professionnelles, se dessine le paysage d’un marché fortement sélectif ou la joueuse peut du jour au lendemain passer du marché de l’offre à celui de la demande. Certaines d’entre elles monopolisent le discours dans les négociations des contrats, dominent le marché en sélectionnant leur club et en faisant jouer leur situation et leur renommée pour obtenir les meilleurs salaires. A l’inverse, certaines joueuses, après une blessure, ou une mauvaise saison par exemple, vont être mises à l’écart du marché et devoir adopter différentes stratégies pour trouver ou retrouver une place confortable sur ce marché.

 

 

Conclusion :

 

De cette enquête exploratoire émerge un certain nombre de questionnements, pour comprendre comment on entre sur le marché, comment on y reste, voire, comment on en sort. Ces questionnements me permettent de construire et de structurer mon travail de thèse. Elargir le terrain d’enquête à tous les clubs de 1ère et 2ème division sera donc ma priorité. La première démarche vers le terrain sera constituée d’une enquête par questionnaire, qui me permettra non seulement de recueillir des données d’ordre quantitatives, mais aussi qualitatives, qui m’aideront à situer les résultats de l’analyse des entretiens dans cette globalité. Ces entretiens avec des joueuses professionnelles sélectionnées selon des critères fixés en amont constitueront la deuxième partie de l’enquête.

1. Le Velly, Ronan (2012). Sociologie du marché. Paris, La Découverte.

2. Lorsque nous parlons de salaire, il s’entend toujours en salaire brut mensuel.
3.
Beaud, S. (1996). « L'usage de l'entretien en sciences sociales. Plaidoyer pour l'«entretien ethnographique». », Politix, n°35, p. 226-257 ; Beaud, S. & Weber, F. (2010). Guide de l'enquête de terrain - Produire et analyser des données ethnographiques. 4ème édition augmentée. Paris, La Découverte ; Bizeul, Dl. (1998). « Le récit des conditions d'enquête : exploiter l'information en connaissance de cause », Revue française de sociologie, n°39-4, p. 751-787 ; Bizeul, D. (2007). « Que faire des expériences d'enquête ? Apports et fragilité de l'observation directe », Revue française de science politique, n° 57, p. 69-89 ; Demazière, D. (2008). « L’entretien biographique comme interaction négociations, contre-interprétations, ajustements de sens ». Langage et société, n°123, p.15-35 ; Dubar, C. (2006). Faire de la sociologie. Un parcours d’enquêtes. Paris, Belin ; Quivry, R. & Campenhoudt L.V. (2006). Manuel de recherche en sciences sociales. 3ème édition. Paris, Dunod.
4. J’ai effectué plusieurs saisons en tant que joueuse professionnelle en LFB et en LF2.
5. Dubar, C. & Tripier P. (2005). Sociologie des professions. 2ème édition revue et augmentée. Paris, Armand Colin, p. 89.
6. Le règlement LF2 prévoit une obligation pour chaque club d’avoir sur la feuille de match 4 joueuses de moins de 23 ans.
7. Un « package » est une expression désignant le fait pour un agent de placer ses joueuses un peu par « lot », en proposant à un club qui veut absolument telle joueuse, de la faire signer à condition de faire signer également une autre joueuse travaillant également avec cet agent. Cette manière de fonctionner est un sujet tabou qui n’est jamais discuté comme tel, ni jamais reconnu par aucun des acteurs de la démarche. Il semble rare mais cette manière de faire apparait parfois de manière furtive dans des discussions entre joueuses