Billets pour Tag risques
Un retour des techniques du corps ? L’expérience américaine des partisans du free canyoneering
mercredi 13 avril 2011, par André Suchet (contributeur)
Auteur : André Suchet
Institut de géographie alpine, Université de Grenoble/CNRS
14 bis avenue Marie Reynoard, 38 100 Grenoble
Cette communication concerne le rapport entre corps, techniques et environnement à travers le cas des pratiques sportives de nature dites extrêmes. Activité hybride de randonnée, d’escalade, de spéléologie et de nage en eau vive, le canyoning, ou canyoneering en anglais américain, consiste à descendre à pied ou à la nage et en rappel de corde, un cours d’eau encaissé appelé canyon.
Institut de géographie alpine, Université de Grenoble/CNRS
14 bis avenue Marie Reynoard, 38 100 Grenoble
Cette communication concerne le rapport entre corps, techniques et environnement à travers le cas des pratiques sportives de nature dites extrêmes. Activité hybride de randonnée, d’escalade, de spéléologie et de nage en eau vive, le canyoning, ou canyoneering en anglais américain, consiste à descendre à pied ou à la nage et en rappel de corde, un cours d’eau encaissé appelé canyon.
L’Etat, l’économie et le sport : les risques d’un point de vue de "justice"
samedi 7 juillet 2007, par admin
Auteur : Loirand Gildas
S’agissant de contribuer à un débat entre sociologues
sur la sociologie sport, on voudrait ici mettre en question - et donc
critiquer - les modalités par lesquelles une certaine sociologie ou
socio-économie « critique », plus ou moins fortement inspirée de l’œuvre
de Pierre Bourdieu, tend spontanément à penser et construire les
relations entre le sport et l’économie ou plus exactement, comme s’il y
avait là quelque chose d’éminemment pathologique, les « effets pervers »
que l’influence croissante de « l’argent » sur le sport serait censée
produire mécaniquement, un peu comme si l’argent du marché était comme
par nature immoral et en cela invariablement destructeur des activités
sociales qu’il investit.
A cet égard, le texte programmatique de Pierre Bourdieu L’Etat,
l’économie et le sport - texte publié en 1998 et dont se réclament ou
s’inspirent en nombre de cas les modèles explicatifs et les postures que
l’on souhaite discuter - sera convoqué comme une sorte d’analyseur des
dérives interprétatives et des dangers auxquels, selon nous, ne manquent
pas d’aboutir ces travaux sur les rapports entre économie et sport qui,
finalement plus « politiques » que « savants », pour reprendre la
classique dichotomie weberienne, tendent à relever davantage d’une
sociologie morale coupée de toute vérification empirique systématique de
ses assertions que d’une sociologie scientifique résolument attachée à
les mettre à l’épreuve des faits. Aussi, on voudrait montrer, en
confrontant les énoncés produits dans le texte précité à quelques
résultats synthétiques de travaux empiriques conduits sur les rapports
entre Etat et sport ou encore sur les relations de travail qui s’y
observent, qu’il y a toujours des risques difficilement contrôlables à
s’engager dans l’analyse sociologique des relations entre « sport » et
« argent » à partir d’un « point de vue de justice », pour emprunter une
expression à Luc Boltanski.
Pour autant, il s’agira aussi d’exprimer que ce n’est pas parce que
Pierre Bourdieu a pu afficher des postures maladroites en assertant sur
les relations entre l’Etat, l’économie et le sport que les théories
qu’il a forgées ne sont pas adéquates pour penser sociologiquement ce
type de relations. Dans le même mouvement, il sera aussi question, en
filigrane, de suggérer à ceux qui tendent à se réclamer de l’œuvre de
Pierre Bourdieu pour se trouver une « raison d’agir » contre les
nouveaux modes économiques de structuration du sport, que la
« dénonciation » systématique de la perversion des valeurs sportives par
les forces du marché, loin de relever de la critique sociale
rationnelle, participe finalement davantage à la conservation de l’ordre
sportif national qu’à sa remise en cause.