L’activité professionnelle ou l’apprentissage du métier supposent la mise en œuvre d’une forte discipline, discipline corporelle et motrice, discipline intellectuelle. Cela concerne les domaines du sport mais également les domaines artistiques (danse, musique... supposant d’acquérir une grande maîtrise du corps et du mouvement), des hauts niveaux de formation, etc. Le sportif compétiteur par exemple s’astreint à un ensemble de contraintes afin d’atteindre des objectifs de performance. Si ces contraintes relèvent en grande partie d’une discipline physique (au cours des entraînements), elles renvoient aussi à une forme de privation sociale où la mise en sommeil voire le sacrifice d’une partie des loisirs ou de la vie sociale - sorties, amis, famille, vie amoureuse et sexuelle - sont préconisés. Comment se construit, s’exerce la violence sur soi, sous quelles conditions, dans quels contextes paraît-elle acceptable ? Et comment cette violence peut-elle être prescrite, contrôlée voire légitimée par d’autres acteurs (entraîneurs, préparateurs physiques, etc.) ?"